Que choisir entre l’intégration et la surimposition des capteurs solaires en toiture ?

Les panneaux solaires photovoltaïques présentent des avantages non négligeables. Ils sont économiques et écologiques à la fois, car ils utilisent principalement l’énergie solaire pour produire de l’électricité.

Or, pour que ce système soit parfaitement fonctionnel, il doit être bien installé et positionné. Dans la plupart des cas, les panneaux sont installés sur la toiture, mais certaines installations se font au sol. Il existe également les tuiles solaires, mais le budget est beaucoup plus conséquent.

Aujourd’hui, nous nous intéressons à l’intégration des capteurs en toiture. Faut-il intégrer les panneaux au bâti ou opter pour la surimposition des capteurs ? Quelles différences entre ces deux types d’installations ? Quelle solution choisir et pourquoi ? Suivez le guide !

L’état de votre toiture, le facteur déterminant

Avant tout, il est nécessaire de souligner que chaque installation présente des avantages et des inconvénients. Le choix devra être fait en fonction de la configuration de la maison.

Ce qu’il faut aussi retenir, c’est que la toiture reste la meilleure solution pour poser des capteurs du chauffe-eau solaire. En effet, même si dans certaines situations, la pose au sol est conseillée, dans la plupart des cas, c’est la pose sur le toit qui est privilégiée.

Dans le cas de la pose sur la toiture, vous devrez vous demander s’il est mieux de découvrir le bâtiment et d’intégrer les capteurs ou si la meilleure solution serait de les installer en surimposition.

Quoi qu’il en soit, l’état de votre toiture sera le facteur déterminant. Par exemple, si votre toiture ne tiendra pas plus de 25 ans, vous devrez alors opter pour l’installation par intégration au bâti.

L’intégration des panneaux solaires au bâti

L’intégration au bâti, connue comme IAB, est une solution qui consiste à enlever une partie de la couverture pour le remplacer par des panneaux solaires. Il faudrait, bien évidemment, que les panneaux solaires puissent assurer l’étanchéité de la toiture.

À savoir d’ailleurs que jusqu’en 2018, cette technique était utilisée principalement pour les installations photovoltaïques en vente totale. Tout simplement, parce qu’auparavant, une spécificité réglementaire française permettait de bénéficier d’un tarif de rachat du kWh supérieur aux autres modes d’intégration. Aujourd’hui, le tarif unique se base sur la puissance de l’installation et non sur le type d’intégration des panneaux solaires.

Les différents types d’intégration

Il existe trois types d’intégration des panneaux solaires au bâti :
  • L’intégration à la toiture : il s’agit du type d’installation la plus courante. Cette technique consiste à incorporer les panneaux solaires au toit et s’assurer qu’ils soient parfaitement étanches.
  • L’intégration simplifiée au toit : cette variante de l’intégration au bâti n’exige pas la fonction d’étanchéité. De même, les panneaux ne doivent pas nécessairement respecter le degré d’inclinaison de la toiture.
  • L’intégration en façade : une technique qui consiste à remplacer un élément du clos latéral du bâtiment comme une partie du mur par les panneaux solaires. Ceux-ci devront assurer le clos et la protection du bâtiment.

Pourquoi opter pour l’intégration des panneaux solaires au bâti ?

L’IAB est une technique particulièrement adaptée aux nouvelles constructions. Or, elle peut également être mise en œuvre lors de travaux de rénovation de la toiture. En nouvelle construction, les panneaux sont intégrés au projet dès la conception des plans de la future habitation.

C’est une solution plus esthétique que l’installation en surimposition, car elle ne dépasse pas du reste de la couverture du toit et est capable de s’intégrer parfaitement avec les éléments de la toiture.

Les inconvénients de l’intégration des panneaux au bâti

Attention, toutefois, car l’intégration des panneaux au bâti est plus coûteuse que la surimposition. C’est une technique qui exige l’intervention d’un spécialiste, car il faudra s’assurer que le toit est parfaitement étanche. Il convient donc de disposer de solides compétences en couverture pour réaliser cette installation.

L’autre inconvénient de l’intégration est qu’elle peut engendrer des problèmes d’échauffement notamment si les panneaux sont trop collés à la toiture et s’ils ne sont pas suffisamment ventilés.

L’installation en surimposition, qu’est-ce que c’est ?

Voyons à présent ce qu’est l’installation en surimposition. Pour réaliser cette installation, l’installateur photovoltaïque devra dans un premier temps déplacer quelques tuiles.

Cette étape est importante, car elle permet de fixer les crochets dans la charpente, plus précisément sur les chevrons. Les crochets sont ensuite fixés sur des rails en aluminium qui servent de support aux panneaux solaires. Les panneaux sont ensuite vissés sur ces rails.

En d’autres termes, il s’agit ici de poser les panneaux solaires par-dessus la couverture existante, qu’elle soit en tuiles ou en ardoises.

Les avantages et les inconvénients de la surimposition

Le principal avantage de la surimposition est qu’elle offre une meilleure production. En effet, elle permet à l’air de circuler et permet également de maintenir les panneaux à une température optimale.

Ici, il n’y a pas d’élément d’étanchéité à éliminer, les panneaux sont directement apposés au-dessus de la toiture par le biais de supports. C’est une solution très sûre, car elle ne touche pas à la couverture de la toiture.

Cette technique est moins coûteuse que l’intégration. Sa mise en œuvre se fait également très facilement. Il faudra simplement déplacer quelques tuiles pour boulonner les pattes de fixation destinées à recevoir les profilés aluminium du support.

De plus, l’espace entre les capteurs et la couverture du toit fait un coussin d’air. Celui-ci est capable d’optimiser la durée de vie des capteurs, car il renforce la ventilation et l’isolation de la maison.

Autre avantage non négligeable de la surimposition : la pose des panneaux peut se faire sur différentes surfaces, comme les toitures plates, les pergolas, les ombrières et les carports.

Enfin, notez que cette installation est éligible aux aides financières de l’État. Vous pourrez, par exemple, obtenir la prime à l’autoconsommation qui peut toucher les 2150 euros.

En revanche, il faut savoir que cette solution est peu esthétique, surtout comparée à l’installation par intégration. À noter que le démontage des tuiles pour fixer les pattes de support peut générer des fuites en toiture.

Choisir le type d’installation en fonction de la toiture

Si votre toiture est recouverte de tuiles et si elle est légèrement inclinée, vous pourrez choisir l’une des deux solutions : l’intégration au bâti ou la surimposition.
  • Toiture recouverte de tuiles en terre cuite : que votre toiture soit recouverte de tuiles romanes, de tuiles toscanes ou de tuiles mécaniques, vous pourrez opter pour l’une des deux solutions, car les deux conviennent.
  • Toiture recouverte de tuiles en béton : les toitures recouvertes de tuiles en béton ondulées pourront accueillir les panneaux solaires par la technique d’intégration au bâti ou par la technique de surimposition. En revanche, aucune des deux n’est adaptée aux tuiles en béton plates.
  • Toiture recouverte de tuiles en ardoise : comme les toitures de tuiles en béton ondulées et en terre cuite, la toiture recouverte de tuiles en ardoise est entièrement compatible avec la pose de panneaux en surimposition ou en intégration au bâti.

Pour les toitures plates et les toits-terrasses, vous devez nécessairement contacter un professionnel pour savoir comment installer les panneaux solaires sur ces types de toitures. Généralement pour les toitures plates, c’est l’installation sur bac lesté avec du béton ou du gravier qui est privilégiée.

Enfin, vous devrez également être attentif au type de charpente et déterminer si elle pourra supporter le poids de l’installation photovoltaïque. Les charpentes et les toitures en béton pourront très bien supporter le poids d’une installation solaire, tandis que les charpentes et les toitures en béton ne sont pas adaptées à ce type d’installation.

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