Détecter les pertes de chaleur avec l'infiltrométrie

L’examen d’infiltrométrie, aussi connu comme le « Blower Door test » sert à observer l’étanchéité à l’air de l’habitât, en calculant le volume d’air externe qui y pénètre. Réalisé avec la thermographie, cet examen participe au bilan thermique afin de retracer les déperditions énergétiques (pont thermique).

Cet examen peut coûter entre 500 et 1000 euros.

Quelle est son utilité ?

Tout simplement car l’étanchéité à l’air d’une maison est incontournable pour éviter les déperditions de chaleur jusqu'à 25% sur une maison récente, et jusqu'à 40% quand il s’agit d’une maison ancienne. Par ailleurs, avec le progrès de la performance énergétique des bâtiments, le quota des pénétrations d’air dans les pertes globales de chaleur des constructions est encore plus conséquent.

En dressant un bilan thermique, il est essentiel d’effectuer un examen d’infiltrométrie. De ce fait, il offre la possibilité d’anticiper des travaux de rénovation ou d’isolation.

Le fonctionnement du procédé

Le procédé implique la mise en dépression ou en surpression le bâtiment à l’aide d’un ventilateur pour que le quota d’air puisse être calculé et ainsi déterminer la gravité des évasions d’air.

Il faut environ trente minutes pour réaliser le test d’infiltrométrie. L’expertise énergétique quand à elle requiert 2 ou 3 heures.

Le matériel nécessaire pour réaliser l’infiltrométrie

• Un ventilateur, qui propulse l’air externe vers l’intérieur
• Une toile de nylon étanche, qui est mise dans l’encadrement de la porte d’entrée grâce à un cadre de porte adaptable ;
• Un manomètre, utilisé pour calculer le quota d’air à travers le ventilateur et aussi la tension imposée sur la toile de nylon. A l’aide d’une arithmétique, les informations compilées sont traduites afin de déterminer le volume d’évasion.

Réalisation de l’examen

L’habitât à besoin d’être préparée par le responsable de l’examen avant l’installation des équipements.

• Fermeture de tous les accès donnant sur l’extérieur tel que les portes, fenêtres (à l’exception de celle équipée de l’infiltromètre) et trappes de ventilation ;
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• Fermetures des accès aux pièces non chauffées de la maison : grenier, grange, vide sanitaire ;
• Ouverture des portes à l’intérieur (exception de celles des toilettes) ;
• Arrêt des systèmes de chauffage.

Localisation des points de pénétration

La localisation des évasions débute aussitôt que la mise en place est faite et le ventilateur allumé. En pratique :

• Le responsable de l’examen peut se servir d’une poire à fumée afin de détecter les évasions suite au mouvement de la fumée.
• Un thermographe offre une vue globale des pénétrations d’air.

Les principaux éléments qui favorisent la pénétration d’air

Certaines parties d’une construction sont plus sensibles :

• Mauvaise liaison entre un plancher et un mur ;
• Les menuiseries (seuils de porte, liaisons mur/dalle ou mur/plancher…) ;
• Les éléments passant au travers des murs (trappes de visite ou d’accès, prises et interrupteurs extérieurs) ;