Motoculteur et motobineuse : comment les choisir ?

Afin de travailler la terre avant de procéder à des semis ou du repiquage, l'utilisation d'un motoculteur ou d'une motobineuse facilite le travail du jardinier, comment choisir ?L’acquisition d’un motoculteur ou d’une motobineuse pour labourer et fraiser la terre avant les semis simplifie nettement la vie des jardiniers. Suivez le guide ci-dessous pour avoir une idée plus précise des critères déterminants dans le choix de votre futur motoculteur.

Qu’est-ce que c’est qu’un motoculteur ?

D’abord, il faut comprendre de quoi est fait un motoculteur. Le motoculteur a été créé pour labourer la terre sur une surface allant de 500 à 3 000 m2. Il est composé d’un moteur thermique en 2 ou 4 temps avec une puissance en chevaux (ch) et une cylindrée en centimètres cubes (cc ou cm3).

Il a deux roues agraires de diamètre et largeur variables, un guidon orientable et une charrue. De plus les motoculteurs sont équipés d’un contrepoids afin d’être équilibré et pour faciliter les manœuvres.

Quelles sont les différences entre un motoculteur et une motobineuse ?

Le motoculteur et la motobineuse sont tous deux destinés à préparer et labourer la terre rapidement. Il y a quand même quelques points qui différencient ces deux engins motorisés.

Le motoculteur

Le motoculteur laboure la terre grâce à une charrue. Il est le plus puissant et le plus lourd pour un travail de labour en profondeur. Il travaille de manière à retourner la terre en passant la partie supérieure vers le niveau inférieur.

Ainsi, la terre est aérée et est libérée de pierres ou de racines profondes qui pourraient gêner l’ensemencement. C’est donc l’outil idéal pour les terrains irréguliers, les creux et les bosses.

Il est doté d’un moteur entre 6 et 8 CV. Notez que pour un travail de labour plus sûr, optez pour un rotavator. C’est un motoculteur qui est équipé d’un carter à l’arrière et qui vous protège contre les projections de cailloux et de débris.

La motobineuse

La motobineuse travaille la terre différemment. Elle fraise la terre en la retournant avant la plantation ou les semis. Cela permet d’ameublir le sol en surface. Elle est idéale pour désherber le jardin et faire pénétrer le compost et l’engrais.

Avec un moteur 2 ou 4 temps, l’outil fait tourner une ou deux roues tranchantes qui hachent les mottes de terre. La profondeur du binage peut être ajustée grâce à un éperon, crochet placé à l’arrière.

La motorisation de la motobineuse est comprise entre 3,5 et 6 CV, vous pouvez biner un terrain de 200 m2 avec une motobineuse électrique et 2 000 m2 avec une motobineuse thermique à essence.

Les avantages et inconvénients des différentes motobineuses

La motobineuse électrique

Avantages
  • Moins chère.
  • Maniable et légère, 11 kg en moyenne.
  • Demande peu d’entretien.
  • Silencieuse.
Inconvénients
  • Prise électrique à proximité exigée.
  • Précaution à prendre pour ne pas sectionner le câble pendant le travail.
  • Liberté de mouvement et champ d’action limités.

La motobineuse thermique (à essence)

Avantages
  • Autonome.
  • Puissante et convenable pour les grands terrains.
  • Équipée de plusieurs vitesses et d’une fonction marche arrière.
Inconvénients
  • Plus bruyante que la motobineuse électrique.
  • Poids important, 25 kg à 55 kg en moyenne.
  • Coûte plus cher à l’achat et à l’entretien, en plus du prix du carburant.

Quelles sont les différentes charrues d’un motoculteur ?

La charrue est un outil qui creuse le sillon dans la terre, avec une lame appelée soc et qui peut être simple, double ou inclinable. Voici les types de charrues qui existent :
  • Charrue simple à un soc : permet de labourer dans un sens avec un seul sillon en aller simple. Cette charrue oblige le jardinier à remonter à vide pour éviter de creuser un fossé.
  • Charrue brabant : dispose de deux socs sous forme d’aller-retour et permet de labourer le jardin à plein potentiel. Elle peut être à ¼ ou à ½ tour : à quart, le deuxième soc est à la perpendiculaire du premier ; à demi, il lui est symétrique, chose qui évite au jardinier de se cogner lors de la manipulation de la machine.
  • Charrue vigneronne : elle est à un soc et peut être inclinable à gauche ou à droite en fonction du sillon. Elle permet de labourer dans les deux sens.

Les critères et options pour le choix d’un motoculteur et d’une motobineuse

Nombre de fraises

Il varie selon les modèles de 2 à 6 fraises. Une motobineuse qui est petite et électrique retourne une bande de terre de 16 cm de large tandis qu’un motoculteur retourne jusqu’à 80 cm de large en une seule passe.

Profondeur du labour

Le motoculteur permet de retourner la terre entre 15 cm et 40 cm de profondeur. Il faut que vous choisissiez un modèle qui s’adapte à votre terrain.

Vitesses

Il y a des motobineuses qui ont deux vitesses d’avancement.

Puissance du moteur

Ce choix dépend du poids de la machine et du terrain à labourer. 3 CV sont suffisants pour labourer un terrain de 100 à 1 000 m2. On vous conseille la motobineuse thermique avec un moteur à conception renforcée, avec une lubrification interne des pièces.

D’autres options

  • Une roue de transport qui permet de transporter facilement la machine.
  • Un guidon orientable     qui offre plus de confort pendant les travaux de jardinage.
  • Un contrepoids à l’avant du motoculteur pour répartir la charge afin d’améliorer la position de travail.

Quelques conseils pour bien entretenir votre motoculteur

  • Portez toujours des gants de protection avant de manipuler votre engin et nettoyez-les après chaque utilisation.
  • Ne basculer pas le motoculteur sur le côté, cela risque d’endommager les fraises latérales.
  • Rappelez-vous d’utiliser un outil en bois ou en plastique pour faire tomber les mottes de terre collées au carter. Passez ensuite un jet d’eau pour enlever les résidus.
  • Vaporisez un lubrifiant hydrofuge ou un produit pour les pièces en métal après le séchage pour éviter la corrosion.
  • Il faut nettoyer le filtre à air chaque trois mois et la bougie chaque 6 mois avec une brosse à bougie. Si celle-ci semble usée, remplacez-la.
  • Contrôlez les niveaux d’huile moteur et de boîte avant chaque travail de labour.
  • Contrôlez la courroie après chaque labour et changez-la une fois par an au minimum.

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